Le Plateau, un quartier aux milles strates.
Entre calme et agitation, ces quelques rues quadrillées sont le théâtre des allers et venues de tant de vies. Ici, chaque pas raconte une histoire. Chaque façade écaillée, chaque arcade, chaque recoin bat au rythme des mémoires superposées.


Au coeur d’une mosaïque de béton, quelques fromagers centenaires résistent encore à la course effrénée du progrès. Ils veillent, tandis que Dakar remplace Dakar, immeuble après immeuble, année après année.

Les taxis défilent, les klaxons entonnent des refrains familiers. Les écoliers croisent les fonctionnaires, les touristes croisent les ambulants.
Les bougainvilliers, flamboyants et indociles, grimpent aux murs et s’accrochent aux bâtiments, comme un dernier mot d’amour à la ville.

Le jour, tout palpite, mais lorsque la nuit descend, douce et silencieuse, les rues s’apaisent et se vident.
Et dans le noir tiède, le Plateau retient son souffle, prêt à se réinventer.

Demain, tout pourrait changer Dakar...
Écru ou beige, étirée, quadrillée ou architecturale.
Une nouvelle trame se tissera.
Le Plateau en sera l’étoffe.